Aurélien Gamboni développe une pratique artistique d’investigation. Travaillant souvent par collaboration, il réalise des enquêtes de terrain qui se déploient sous forme d'installations, de textes ou de conférences/performances.
Dans chacune de ses enquêtes, il s'attache à un objet « médiateur » – une image, un récit ou un conte offrant un éclairage nouveau sur notre époque –, dont il suit la trace au fil de ses voyages, convoquant au passage de nouveaux publics autour de problèmes partagés.
De Saint-Germain-en-Laye à Kinshasa, il a mené une investigation de longue haleine sur L'escamoteur de Jérôme Bosch et les politiques de l’attention. Avec l’écrivaine et anthropologue Sandrine Teixido, il a enquêté sur la perception des mutations environnementales à partir du maelström d'Edgar Allan Poe, collectant de nombreux témoignages du Sud du Brésil au Nord de la Norvège, en passant par la région des Grands Lacs. Enfin, ses recherches sur la tombe et sur les écrits de la romancière féministe suisse Alice Rivaz (1901-1998) l'ont conduit à développer le projet « Le Tiret (2021-2031) » et à co-initier l’Institut d’étude des Intervalles, qui organise chaque année des rencontres publiques à la Villa Bernasconi.
Ancien co-curateur de l'espace d'art indépendant Forde (2006-2008), Aurélien Gamboni a également fait partie du collectif Save as draft (2010-2012) travaillant sur les représentations du changement climatique, et contribué au projet de recherche FNS The Anthropocene Atlas of Geneva (TAAG) de la Haute école d'art et de design–Genève, où il enseigne actuellement.
Il a participé à de nombreuses expositions en Suisse et à l'étranger, parmi lesquelles: If It’s A Bird, Shoot It!, SculptureCenter, Long Island City, NY, 2008 ; Fragile monumente, Susie Q Projects, Zurich, 2009 ; The Big Picture, galerie Tanya Leighton, Berlin, 2009 ; Aurum, Weather Permitting, 9e Biennale du Mercosul, Porto Alegre, 2013 ; Voglio Vedere le Mie Montagne, Museo MAGA, Gallarate, 2015 ; Guanabara Bay: Hidden Waters and Life, Museu de Arte Contemporânea, Niterói, 2016 ; A tale as a tool, Centre de la Photographie Genève, 2017; Eblouissements, 5e Biennale de Lubumbashi (RDC), 2017; Industria, Triennale Bex&Arts 2020; Toko zela lobi te, 2e Biennale Yango, Kinshasa, 2022.
Il a reçu plusieurs prix et distinctions, parmi lesquelles un Swiss Art Award en 2011 et 2016.
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