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Micro-édition de la nouvelle de Poe en Portugais diffusée pendant l'enquête
Conférence publique, Porto Alegre avril 2013 Photo Cristiano Sant'Anna
La pollution du lac Guaíba, liée à l'histoire du système de protection anti-inondations
Extrait de l'installation dans l'exposition Photo Cristiano Sant'Anna
Museu do Porto Alegre, septembre 2013 Photo Cristiano Sant'Anna

> investigation: Into the maelström
> projets: L’assemblée maelström, Les Urbaines, Lausanne
Into the maelström, Swiss Art Awards, Bâle
> textes: Le Lithographe (texte de l'édition insérée dans le catalogue)
Sarah Demeuse sur Surfando no Dilúvio (catalogue de Weather Permitting)
Le maelström par Grégory Quenet

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Do you think most people would recognize that shape? –No, I don't think so. –Why? –Because... Most of us don't have this image in mind. We don't experience it, we don't use it.
This is really the kind of positivist view, the linearity! / É a gente que tà no lugar errado / Usually, I call it a lake
Le bassin versant du Guaíba, esquisse d'une nouvelle assemblée réunissant les personnes concernées
Porque tambem eram pescadores para eles aqui melhor / It looks a bit like a battlefield / Perdi o controle do corpo e tremia absurdamente / Notou alguma alteração na agua?
(Un terrain de football situé au coeur de la ville, qui sert également de bassin de stockage d’eau d’urgence en cas de fortes pluies)
Terrassements, canalisations, inondations: des frontières mouvantes, une guerre de tranchée perpétuelle entre la ville et le lac

Surfando no Dilúvio (Maelström Porto Alegre)
Sandrine Teixido / Aurélien Gamboni

9e Bienal do Mercosul, Porto Alegre, septembre – décembre 2013

Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une enquête de longue haleine menée par Aurélien Gamboni et Sandrine Teixido à partir du maelström d’Edgar Poe. Considérant cette nouvelle comme un puissant outil de pensée, ils procèdent depuis plusieurs années à une collecte de récits et de témoignages qui s’attachent à celui de Poe, permettant d’interroger les enjeux liés à la perception des dynamiques de notre environnement, et d’expérimenter les possibilités offertes par les récits et la fiction d’ouvrir de nouveaux espaces pour l’action.

Par le biais d'une série de résidences d'enquête à Porto Alegre, ils ont procédé à de nombreux entretiens pour tenter d’entrevoir la complexité des relations qu’entretiennent les habitants de la ville avec leur environnement naturel, plus particulièrement en lien avec les inondations majeures de 1941. Des témoins, des survivants, mais aussi des chercheurs en hydrologie, géologie, climatologie, et des communautés particulièrement affectées par ces événements –tel ce village bâti par les pêcheurs déplacés après 1941– ont ainsi été invitées à se saisir du maelström de Poe en lien avec leur propre expérience, à partager un nouvel objet commun capable de déplacer en partie les perspectives et les objets de controverse usuels.

À la suite de cette investigation, un nouveau texte de fiction résultant de ces entretiens a été édité et inséré dans le catalogue de la Biennale, proposant une nouvelle re-composition des personnes, des lieux et des problématiques rencontrées. Certains des lieux emblématiques de ce nouveau récit, comme la tourelle du museo do Porto Alegre ou les berges de la communauté d’anciens pêcheurs de vila Guaíba – ont par ailleurs servis à accueillir des micro-assemblées, réunissant cette fois collectivement les personnes concernées. Dans l’exposition, des dessins et documents d'enquêtes voisinaient avec les archives des entretiens, tandis que l’on pouvait écouter des extraits de la nouvelle de Poe enregistrés pour l’occasion par l’un de ses traducteurs brésiliens, João Paulo Silveira de Souza.